Le Docteur Alexis Bakassa Traoré est né le 15 mai 1909. Après ses études à l’École de Médecine de l’Afrique Occidentale Française (AOF) à Dakar au Sénégal où il fait la connaissance d’un certain Félix Houphouët-Boigny, lui aussi étudiant en médecine dans la même école, le jeune médecin-chirurgien, Bakassa Traoré intègre l’Administration coloniale au début des années 1940.
À l’indépendance, Bakassa Traoré est en service à l’Hôpital Central de Bouaké. Médecin-Chirurgien brillant doté d’une intelligence exceptionnelle, le Docteur Alexis Bakassa Traoré fascine par la qualité de ses prestations médicales à tel point que son ami et collègue, le Président Houphouët-Boigny lui demande d’enseigner comme moniteur en 1964, à la faculté de médecine d’Abidjan fraîchement créée, pour partager sa science et son génie avec les jeunes Ivoiriens étudiants en médecine.
Bakassa Traoré était aussi un tradi-praticien doté de véritables connaissances mystiques, qui lui permettaient de soigner également les maladies mystiques.
Le bâtiment actuel de la Maternité Nimbo avait été construit par le Docteur Bakassa Traoré pour abriter les services de sa clinique privée. Profondément humaniste et généreux, il offrit gracieusement le bâtiment à l’État pour y loger les services de la Maternité Nimbo, le quartier où il résidait lui-même. Sa famille y habite encore aujourd’hui.
Le Docteur Bakassa Traoré était aimé et adulé de tous, autorités et populations comprises. Il avait la sympathie de nombreux citoyens ordinaires et les amitiés de plusieurs autorités dont le Président Houphouët-Boigny, le Maire Djibo Sounkalo, le Député Siaka Berté, le Président Lamine Fadiga, le Préfet Loukou Koffi, le Commissaire Tiécoura Ouattara, le Colonel Tiémoko Fanny… C’est d’ailleurs l’amitié de ce dernier qui lui a valu son nom à l’EPP Bakassa Traoré au quartier Sokoura-Bouaké non loin de la résidence du Colonel Fanny.
Le Docteur Alexis Bakassa Traoré décède brusquement le 15 juillet 1971, laissant sa famille, ses amis, ses admirateurs et les habitants de Bouaké dans une vive émotion. Un vibrant hommage lui est rendu par la ville de Bouaké et toute la Côte d’Ivoire avant de le conduire à sa dernière demeure. Il repose au cimetière de Bouaké Air-France.
Source: Fondation Les Mémoires de la Ville de Bouaké